De Lagunitas à Colima

Mercredi le 30 janvier 2019. De Lagunitas à Colima. 74 km.

Il a fait entre 0 et 3 degrés cette nuit selon les endroits dans la montagne. Nos amis ont eu froid dans leur chalet non chauffé malgré les sacs de couchages et les couvertures. Nous démarrons donc le chauffage du VR et on s’assoie tous ensemble pour prendre un bon café vers 7h30.

Notre guide local, le neveu de Mathilde, vient nous chercher vers 8h15. Nous sommes prêts et le suivons jusqu’à un hélipad bâti l’an dernier par la Marine. Toutes les petites prairies le long de la route sont givrées. 

De là nous parcourons quelques sentiers et ce n’est qu’au bout de presque deux heures que nous avons la chance d’entendre chanter des trogons élégants. Leur chant est très caractéristique.  Nous nous approchons dans la forêt, Hélène, le guide et moi pendant que les Sandoval regagnent le VR.  Et le magnifique oiseau se laisse approcher et photographier durant au moins 15 minutes. Qu’il est beau et…élégant.  Mathilde nous disait hier que cet oiseau porte les couleurs du drapeau Mexicain : vert, rouge et blanc.

Notre guide nous quitte vers 11h et nous nous installons confortablement au centre de l’hélipad pour nous préparer un bon petit déjeuner que l’on déguste en regardant le sommet du volcan de Colima au loin.

Nous partons vers 13h et prenons un autre chemin pour descendre que celui d’hier. Nous passons par Campo 4 dans le milieu de la montagne et après des centaines de courbes et de nombreux arrêts pour prendre des photos, nous aboutissons près de notre point de départ d’hier vers 15h. Cela valait la peine de descendre par ce petit chemin de gravier construit à la place d’une voie ferrée d’exploitation forestière datant d’une cinquantaine d’années.  La pente est plus douce et surtout les vues sur le volcan et le Nevado de Colima sont nombreuses et saisissantes.

Nous laissons nos amis à la gare centrale d’autobus où ils prendront le prochain car pour Guadalajara. Puis, nous arrêtons faire quelques courses à l’épicerie avant de nous rendre au seul camping de Colima.  L’endroit est plutôt délabré mais Martin, un québécois qui s’installe ici pour plusieurs années, a décidé de remettre un peu d’ordre sur le terrain.  Disons que pour l’instant, cela ne nous incite pas à demeurer plus d’une nuit.

Nous prenons une douche à l’eau fraîche et soupons avec le spaghetti qu’on n’a pas mangé hier soir faute d’appétit des campeurs. Certains avaient trop profité de la bonne bouffe de la femme du maire tard en après-midi.

La soirée passe en rattrapage de courriels, nouvelles, ménage de photos, blogue et lecture.

De Guadalajara à Lagunitas, Colima

Mardi le 29 janvier 2019. De Guadalajara à Lagunitas, Col. 288 km.

Départ de chez Alberto à 7h15. Nous allons prendre son père, Alberto papa, en passant et filons jusqu’à Ciudad Guzman où nous prenons un petit-déjeuner hors du commun au Ranchito.

Nous continuons ensuite jusqu’à Colima et prenons la petite route qui nous mène au pied de la Sierra de Manantlan, une Réserve de la Biosphère.  Nous grimpons très à pic dans la petite route durant 1h30 environ pour nous rendre à El Terrero, un tout petit village de moins de 200 habitants situé à près de 2400 m d’altitude. Les gens y vivent de l’exploitation forestière et d’écotourisme principalement.  Depuis deux ans il y a un festival des champignons sauvages qui attire plus de 2000 personnes en trois jours.

Nous y sommes accueillis par Angie, directrice d’un ONG qui voit à la protection de l’eau et au développement écotouristique, ainsi que du maire de l’Éjido et de quelques autres personnes. Alberto avait téléphoné à son ami ministre qui nous a facilité les contacts. 

Nous allons faire deux heures de visite en forêt avec eux et revenons au village pour luncher. C’est la femme du maire qui fait la cuisine et c’est délicieux!

Nous quittons tout ce beau monde pour nous rendre au petit village de Lagunitas environ 30 minutes plus loin.  Mathilde nous accueille et nous amène à l’une des deux chalets rustiques qu’elle loue aux rares touristes.  Les deux Alberto s’installent dans le chalet alors que nous stationnons notre VR un peu plus loin.

Après avoir pris une grande marche avec Mathilde au cours de laquelle nous avons à peine aperçu un trogon élégant, le Compadre nous fait un beau feu de camp face au chalet sous les pins. Hélène nous prépare des bouchées que nous savourons en prenant un peu de bière, téquila ou vin selon les goûts et selon l’heure...

Nous nous couchons vers 22h30 et on sent très bien que la nuit sera fraiche car il fait déjà un tout petit sept degrés dehors. 

Guadalajara. Jour 6

Lundi le 28 janvier 2019. Guadalajara. Jour 6. 0 km.

Nous prenons quelques fruits avec un café en jasant avec Alberto puis, pendant qu’il va à un rendez-vous, nous allons faire une petite épicerie au City Market.  Nous en profitons pour y prendre un bon petit déjeuner car ce concept très moderne et très chic offre non seulement des produits d’épicerie haut de gamme mais aussi trois comptoirs-lunch où l’on peut déguster café et pâtisseries ou mets de luxe ou fruits de mer.  Nous allons au plus simple cependant. Nous revenons avec Uber : simple, facile, confortable, fiable et pas cher du tout alors que les taxis mexicains étaient réputés pour l’inverse.

Nous planifions ensuite les prochains jours en faisant de nombreuses recherches Internet et en parlant avec plusieurs personnes au téléphone.

Vers 14h30, avec Alberto, nous nous faisons une petite soupe thaï au poisson et crevettes. Il voulait apprendre à la cuisiner.  

Puis pendant qu’il se remet au travail, Hélène et moi allons prendre une grande marche au parc Colomos.

Vers 17h30, Hélène et moi préparons une sauce à spaghetti en prévision de demain soir dans la montagne. Alberto s’en va rejoindre Paola pour un souper d’anniversaire qu’ils ne peuvent manquer.

Nous nous faisons un tout petit souper vers 20h et allons préparer notre bagage avant de nous coucher. Demain on se lève tôt car la route sera longue jusqu’à notre destination.

Guadalajara. Jour 5

Dimanche le 27 janvier 2019. Guadalajara. Jour 5. 75 km.

Alberto est allé chercher des pâtisseries tôt ce matin et il nous prépare un bon déjeuner avec des œufs et des avocats.  Nous partons vers 10h pour aller marcher à Huaxtla tout près d’ici à 25 km au nord environ.  Il y a là un canyon profond dans lequel coule une petite rivière avec de nombreuses chutes.  Nous descendons à pic durant une vingtaine de minutes dans un sentier non aménagé très abrupt et pierreux.  Paola retourne après une centaine de mètres car son genou blessé l’an dernier la fait trop souffrir et, avec raison, elle ne veut pas trop le solliciter.

Nous admirons la chute durant une dizaine de minutes puis remontons lentement jusqu’à la voiture pour rejoindre Paola.

Nous allons ensuite juste en face à l’Hacienda de Franca un ancien ranch converti en hôtel. Après la visite de cette magnifique petite auberge et après avoir fait le tour du terrain avec la vue imprenable sur le canyon, nous prenons un léger repas sur la terrasse en nous désaltérant.

Nous retournons ensuite pour 30 minutes à la maison, le temps de prendre une douche et de nous préparer pour la suite de la journée.

Nous rejoignons ensuite la grande famille d’Alfonso et de Susana au chic et prestigieux Club Guadalajara. Ce club fondé il y a plus de cinquante ans s’étale sur 30 Ha en pleine ville. Il abrite un terrain de golf, un parcours d’équitation, des piscines, une vingtaine de court de tennis, un gymnase, des restaurants, etc.  Le club compte environ 1000 membres tous triés sur le volet parmi la classe dominante tapatia, c’est-à-dire de Guadalajara.  

Nous y prenons un bon repas avec toute la famille pendant que les enfants jouent tout autour. Ceux-ci viennent ici plusieurs fois par semaine pour y faire des activités sportives.

Le reste de l’après-midi passe en discussions diverses et nous quittons vers 19h pour retourner à la maison.

La soirée se passe en rattrapage de ménage de photos, de blogue, de courriels, etc, puis en lecture.

Guadalajara. Jour 4

Samedi le 26 janvier 2019. Guadalajara. Jour 4. 95 km.

Paola est partie très tôt s’entrainer en piscine ce matin.  Comme elle vise la traversée entre Cancun et Isla Mujeres dans quelques mois, elle doit y mettre le paquet.  Alberto nous amène donc faire une tournée de ses projets immobiliers et chantiers. Nous rencontrons à l’un d’eux son partenaire Jesus Kelly qui nous apparait très sympathique au premier coup d’œil. Il nous parle de son projet en cours et puis nous allons déjeuner tous les quatre à La Boulangerie, un restaurant très populaire en ce samedi matin.  Nous faisons mieux connaissance en déjeunant et puis nous retournons à la maison où Paola nous attend.

En après-midi, Alberto nous conduit tous les quatre à un club d’Ajijic, sur le bord du grand lac Chapala. Il a reçu une invitation d’un de ses amis membre du club à venir faire du Kite surf.  En passant, on a la chance de pouvoir faire le plein d’essence à un poste où la file d’attente n’est que d’une dizaine de minutes. Youppie!  L’eau est très haute comparativement à la dernière fois où nous sommes venus. Un record en dix ans.  Le vent est fort mais le départ est difficile car une pointe de terre qui s’avance loin dans le lac, crée de la turbulence. Alberto réussit presque son entrée sur le lac mais après une chute il ne réussit pas à reprendre le surf. Après s’être fait entrainer par le vent sur une distance suffisante pour prendre plusieurs bouillons et devenir épuisé, il doit se résoudre à larguer sa voile qui part à la dérive sur le lac. Lui revient de peine et de misère au club en nageant sur sa planche.

Nous devons donc lui et moi aller récupérer la voile à quelque 500 m plus loin. Nous empruntons un kayak de plastique dont les sièges ont succombé depuis longtemps aux accès et pagayons vent dans le dos pour l’aller. La récupération n’est pas si facile car les câbles se sont emmêlés dans la végétation et les arbustes près de la rive.  Finalement on y arrive et il ne reste qu’à revenir, vent debout avec des vagues de 30 à 50 cm qui prennent plaisir à s’engouffrer dans le kayak.  

Et nous nous apercevons que deux autres sportifs sont à l’eau au large. L’un d’entre eux crie à l’aide. Alberto veut que nous allions à leur secours mais je refuse car nous avons peine à regagner le bord nous-même. Le plan sera d’aller au bord et que l’un d’entre nous parte avec le kayak et les deux ceintures de sauvetage. Nous pagayons donc très activement et péniblement mais voilà qu’un bateau vient à leur secours, finalement. Nous regagnons donc finalement le club et j’en suis bien content car mon dos commençait vraiment à me faire souffrir. 

Nous nous hydratons un peu en jasant avec des connaissances d’Alberto puis c’est déjà l’heure de partir. Nous passons cette fois par le sud de Guadalajara et arrêtons à Santa Anita où demeurent les parents de Paola. Nous allons souper à la Cenaduria Tita car c’est la place à connaitre à Santa Anita pour manger de la bonne bouffe typique : pozole, tostadas tradicionales Tapatias, etc.

À 20h30, nous rejoignons Roberto et Blanca, les parents de Paola, au club de leur développement domiciliaire.  Nous avions rencontré Blanca l’an dernier mais c’est une première avec Roberto. Ils sont un peu plus jeunes que nous. Nous jasons toute la soirée au son d’un chanteur et partons vers 23h.  Nous avons passé d’excellents moments avec eux.

Nous sommes de retour à la maison vers minuit et nous nous mettons au lit au plus vite où le sommeil nous gagne rapidement.

Guadalajara. Jour 3

Vendredi le 25 janvier 2019. Guadalajara. Jour 3. 0 km.

Nous partons tôt avec Paola qui nous laisse en passant au grand marché de Abastos, un immense marché qui s’étend sur plusieurs coins de rue. On y trouve des étals de toutes sortes, des espaces de vente au gros ainsi que des stands pour se restaurer.

Nous faisons nos courses en prévision du souper de ce soir et déjeunons avec Alberto  dans un stand qu’il connait très bien.  La spécialité c’est les enfrijoladas, des tortillas fourrées de viande et nappées d’une sauce aux haricots noirs pilés et de fromage, puis d’une sauce rouge légèrement piquante.  Une autre délicieuse découverte culinaire mexicaine à notre actif.

De retour à la maison, je vais prendre une grande marche au parc Colomos pendant qu’Hélène et Alberto cuisinent les plats pour ce soir : bœuf bourguignon et croustade aux pommes. Les choix de menu sont d’Alberto car il en profite pour suivre un cours de cuisine avec Hélène.  Nous lunchons légèrement avec une paella et une salade de fruits frais.

Les invités de la soirée arrivent un peu avant 20h : nos amis Alfonso et Susana ainsi que les parents d’Alberto, Imelda et Alberto «Grande».

Nous nous mettons à table vers 20h30 car tout le monde est affamé.  Les compliments sur le repas fusent de partout.  On se régale.

Et puis Alberto se met au piano et démarre la soirée.  On chante, on danse sous un éclairage laser très animant et la soirée se déroule très agréablement. Les invités partent peu avant minuit, mettant ainsi fin à une autre belle journée en bonne compagnie.